GWADLOUP’ FESTIVAL définitivement scène des MUSIQUES CARIBÉENNES

Dimanche soir, sur la place de la Victoire à Pointe-à-Pitre, la soirée de clôture du Gwadloup’ festival a fait danser toutes les générations autour d’un grand bouquet final et musical.

Dixie Band et son batteur, Tuco Bouzi, ont fait danser le public sur du compas, du rara, musique carnavalesque haïtienne... et de la salsa. (Dominique Chomereau-Lamotte)
Dimanche, sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, la soirée de clôture du Gwadloup’ festival s’est tenue devant un public aussi important que la veille, à Jarry. Avec 1 h 30 de retard tout de même par rapport à l’horaire prévu, la soirée s’annonçait comme un second marathon musical, puisque quatre formations importantes étaient programmées : Dissonance & Vim (Guadeloupe) ; Dédé Saint-Prix & Avan van (Martinique) ; Tuco Bouzi & Dixie Band (Haïti) et Ismaël Miranda (Porto Rico). Une programmation très caribéenne, qui ne trahit pas le nom porté par la manifestation : Gwadloup’ festival, scène des musiques caribéennes.
Dissonance et ses interprètes, Dominik Bernier et Tony Lodin, ont convié deux jeunes chanteurs sur scène, Alan Soundourayen et Yves Thole. Ensemble, d’Anti star à Lanmou limbé vacances, en passant par Zouk lov, ils ont passé en revue le répertoire du groupe, devant un public peu enclin à entrer dans l’ambiance. Associé à Vim, groupe carnavalesque pointois, dont certains membres font également partie, Dissonance a fini par convaincre les spectateurs avec des titres tels que la reprise d’Elwa O, Vim ka vin ou encore un hommage à Vélo et Saint-Éloi.
Zouk, chouval bwa, compas et salsa
Éric Cosaque, figure emblématique du gwoka, ou Harry Soundourayen, zoukeur et père d’Alan, étaient également sur scène, aux côtés des deux groupes. Pour poursuivre la soirée, pendant une petite heure, c’est la Martinique, et plus particulièrement le chouval bwa, qui était à l’honneur, avec Dédé Saint-Prix et Avan van. « C’est un festival au top. Je suis très fier de représenter la Martinique et nos ancêtres, parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont oeuvré pour qu’on soit là avec cette musique-là. Ce n’était pas un concert de Dédé Saint-Prix, c’est un festival, avec d’autres artistes, alors il faut donner le maximum en peu de temps. C’est ce que nous avons essayé de faire. »
À 23 h 30, le chouval bwa a laissé place au compas, avec Dixie Band et son célèbre batteur, Tuco Bouzi. Le groupe haïtien, accompagné notamment d’André Dejean, des frères Dejean, a joué du compas, du rara et de la salsa, et a fait danser toutes les générations encore présentes devant la scène, malgré l’heure tardive. Pour finir, c’est un grand monsieur de la salsa portoricaine, Ismaël Miranda, accompagné de douze musiciens, qui est apparu sur le podium, à 00 h 50, et a signé les dernières notes de cette 3e édition du Gwadloup festival.
MANUELA MOUTOU, SERVICE SPECTACLES VIVANTS À LA RÉGION
Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits du déroulement de cette édition. Malgré la multitude d’animations organisées dans le cadre de la Route du Rhum, le public a répondu présent. Je suis d’ailleurs impressionnée par le nombre de spectateurs présents ce soir (dimanche soir NDLR). Je pense que la diversité dans la programmation y est pour quelque chose. Je reconnais que les plateaux artistiques proposés samedi et dimanche étaient très longs. Nous espérons rééquilibrer tout ça lors de la prochaine édition. Mais l’objectif était de faire travailler les artistes et tous les professionnels qui gravitent autour d’une telle manifestation, tels que les régisseurs, back-liner, etc. Côté « off » , il y a eu de belles surprises aussi. Près de quarante concerts étaient proposés en commune. Gladys Cabarrus, Paola, Seir Joïada, Émile Antile ou encore les slameurs ont été très appréciés.

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