Haïti – Football U17 : scandale à la Jamaïque, rapport complet de la FHF

Haïti - Football U17 : scandale à la Jamaïque, rapport complet de la FHF

Par : Dr Yves Jean Bart
Médecine Interne, Médecine du Sport Président de la FHF

La Sélection Nationale des moins de 17 ans, qualifiée pour la phase finale du championnat de la CONCACAF de la catégorie, compétition également qualificative pour la Coupe du monde de la catégorie FIFA Mexico‐2011, a laissé Port au Prince, le 3 Février à bord d’un avion charter de la compagnie nationale TORTUGAIR.

Partie vers la mi‐journée la délégation toucha terre environ 1 heure plus tard à l’aéroport de Montego Bay ; l’avion transportait 19 membres de la délégation dont 15 joueurs et 4 officiels parmi ces derniers deux Brésiliens, l’un préparateur physique et l’autre entraineur de gardien de but.

Visite médicale continue et à répétition :
Vu qu’il n’y a pas de consulat jamaïcain en Haïti nos démarches pour l’obtention de visa débutèrent un mois environ avant la date du départ, via la Concacaf aux USA, par l’envoi de toutes les informations personnelles pour les joueurs (passeport, date de naissance, etc…) ; finalement, environ 1 heure avant le départ de Port au Prince une lettre confirmant que les visas seront délivrés à l’aéroport nous fut envoyée via internet.

Inédit : révision médicale avant l’octroi des visas à l’aéroport :
Le 1er Contact avec le sol jamaïcain fut avec avant une équipe du Ministère de la santé qui, dans une salle de l’aéroport et avant même que les visas furent octroyés procéda à un examen interrogatoire médical copieux de chaque membre de la délégation ; les mêmes questions revinrent pour chacun des arrivants : aviez vous la diarrhée ? La fièvre ? Vous sentez vous bien ? Avez‐vous la migraine ? Aviez vous souffert de cholera ?; interrogatoire suivi d’un bref examen physique et d’une évaluation de la température par le biais d’un thermomètre place sous les aisselles.

Follow up médical ou persécution discriminatoire :
Cette même opération de « follow up médical » allait se répéter quasiment chaque trois jours, puisque l’équipe qui avait été présente à l’aéroport devait visiter la délégation chaque deux à trois jours dans le guest house de Falmouth toujours le même interrogatoire, et le contrôle régulier de température, au point que les joueurs crièrent à l’harassement médical. Après quelques heures à l’aéroport les visas leur furent octroyés et le groupe parti en autobus en direction de la ville de Falmouth ; la Fédération avait décidé, vu l’importance du tournoi et nos chances certaines de qualification pour la prochaine coupe du monde d’arriver tôt à la Jamaïque et de nous acclimater aux conditions du tournoi ; la 1ère partie du séjour, du 3 au 12 février, fut donc totalement à notre charge , tant pour l’organisation que pour le financement ; à ce sujet , la FHF avait chargé un consultant jamaïcain établi à Miami, Noel Miller, qui a été toujours assez proche du football haïtien de coordonner l’ensemble du séjour pour nous en terre jamaïcaine ; le groupe fut rejoint le lendemain , 4 février, par Wilner Etienne, l’entraineur en chef, qui, compte tenu de la capacité limitée de l’avion charter (19 places seulement), avait fait le voyage via Miami ; la FHF voulait aussi qu’il puisse recueillir trois joueurs qui voyageaient de Paris.

Trois autres joueurs nés en France, Jefferson Savey, Luckenson Démosthène, Renato Etienne, licenciés en France arrivaient, via Miami , de Paris en compagnie de Wilner Etienne le 4 février par un vol de American Airlines ; le groupe allaient être complet d’abord le 9 février avec l’arrivée de Clifford Nau qui va à l’ecole aux USA de même que Andy Anglade, lui aussi vivant aux USA, arrivé de Miami le 11 février ; l’entraineur Edson Tavares, le coach brésilien arrivait de Salvador via Miami en compagnie du Président de la FHF ; le dernier arrivé fut le Team manager Jean Roland Dartiguenave , rentré de Port au Prince le 13 dans la matinée.

Le 12 Février, la délégation fut transportée de Falmouth à Montego Bay à l’Hôtel IBERO STAR HALL BEACH en compagnie de plusieurs autres équipes venues participer au tournoi, dont Panama, Salvador, CUBA, USA, Canada, COSTA Rica..etc.etc.

Jusqu’au 1er match le 14 février il n’y eut pratiquement aucun incident sinon l’Entraineur Edson Tavares, Entraineur brésilien de la sélection nationale senior arrivé le 10 février du Salvador où la sélection nationale senior avait joué un match amical le 9 février pour conseiller le staff des U‐17.

Deux joueurs et Tavares souffrant de fièvre :
Le matin du match, le 14, Edson Tavares se réveillait encore avec une fièvre qu’il avait signalé la veille malgré les médicaments qu’il avait reçus (tylenol 500 mg 4 q.i.d + acide ascorbique 1gm q a.m) ; pire , il avait des frissons et je recommandai d’alerter l’agent de liaison et de l’emmener aux soins comme c’est prévu dans ce genre de tournoi : il ne se rendit pas au stade ; par contre, les deux joueurs dirent se sentir mieux et furent même retenus parmi les 18 inscrits sur la feuille de match ; Mieux, Londeau débuta au poste d’arrière gauche ; mais en cours de match leur état se dégrada si bien qu’on dut les emmener à l’Hôpital où d’ailleurs ils rencontrèrent Edson à leur arrivée qui était là depuis la matinée.

Des joueurs sains déclarés symptomatiques et contraints :
Isolé peu après le match et avant même de regagner les tribunes pour assister au second match USA‐CUBA, la même équipe médicale qui les suit depuis leur arrivée, se présenta au stade et invita la délégation au complet dans une salle attenante aux vestiaires : la même routine avec les mêmes questions ; cette fois ils estimèrent que deux autres joueurs, Gédéon Daniel, et Rommel Desrosiers, avaient une température « borderline » , (37.7 selon les joueurs) et leur demandèrent de les accompagner.

Agression et harassement jusqu’aux vestiaires :
Les quatre joueurs, plus l’agent de liaison, (un haïtien vivant en Jamaïque, curieusement fut obligé lui aussi de se soumettre au contrôle), furent invités à les suivre a l’Hôpital ; la souffrance allait être dure pour les joueurs qui venaient de disputer un match par presque 40 degrés à l’ombre (coup d’envoi à midi 30) ; estimant qu’ils avaient perdu trop de temps dans un Hôpital surchargé où l’on faisait peu cas de leurs problèmes et de leur statut alors que les règlements de la coupe du monde prévoient un traitement de la classe la plus élevée, Edson, l’agent de liaison et les 4 autres joueurs, fatigués par toute une journée d’attente, sans aucune nourriture, sur une chaise dans la salle d’attente décidèrent de regagner l’Hôtel IBERO STAR; après les avoir examinés, constatant qu’ils aveint une symptomatologie ressemblant à la malaria je demandai à être conduit à une pharmacie pour acheter des médicaments anti‐malariques parce que il y en avait pas dans notre trousse d’urgence ;celles de Falmouth étant fermées, on nous conduisit à JJ Pharmacie à Montego Bay mais il nous fut demandé une prescription « jamaïcaine » ; on partit alors à la recherche d’un médecin pour s’occuper de nos patients lorsqu’un coup de fil d’un Collègue de football de la FIFA le Jamaïcain Tony James m’invita à retourner précipitamment le rejoindre ; devant son insistance je rebroussai chemin pour l’Hôtel.

Avec la Directrice de la Concacaf, Mme Jill Francisco, ils m’expliquèrent que les joueurs et l’entraineur qui dépités, venaient de regagner leurs chambres d’Hôtel se devaient sans délai de retourner à l’Hôpital sous peine d’être forcés de le faire par la Police ; ma réplique fut qu’on avait besoin de soins donc très envie d’aller a l’Hôpital pour faire soigner les deux joueurs et le Professeur Tavares mais qu’ils avaient été maltraités au Cornwell regional Hospital de Montego Bay et auraient préféré se rendre à une clinique privée ; apparemment ,on n’avait pas de choix et on décida d’y aller après avoir reçu l’assurance qu’un médecin les attendait ; je les accompagnai au Trelawny medical center a Falmouth medical center sans qu’il nous ait été dit qu’ils seraient traités « retenus ; à noter qu’on exigea que Rommel et Gedeon, toujours en forme excellente avaient été aussi demandes à l’hôpital ; on nous assurait que ce serait bref si bien que tout ce monde partit sans aucun effet personnel; là encore, l’attente fut très longue..très longue dans un centre peu salubre au milieu d’indigents de conditions diverses très pas de inconfortables ; vers minuit un médecin hindou se présenta et leur annonçait qu’ils devaient rester à l’Hôpital ; notre étonnement fut révoltant puisque on conduisit le groupe incluant l’agent de liaison jusqu’au fonds dans une vieille bâtisse, d’une saleté inqualifiable ; les deux assez souffrants s’installèrent à l’étage dans une chambre commune avec une dizaine d’autres patients (quel isolement ?) dans des lits, étonnamment au milieu de patients souffrant de divers type de pathologie ; les deux autres Gédéon et Rommel,(le blanc décide qu’ils sont malades), bien portants, se mirent à pleurer, et décidèrent, avec l’agent de liaison, encore curieusement mis aussi dans le lot des malades, de rester sur la cour au milieu des halliers et sous une pluie fine ; le Professeur Tavares refusa systématiquement de rester dans ces lieux insalubres et retourna avec moi, en compagnie d’un ami venu nous véhiculer a l’Hôtel (la camionnette des services de santé était repartie sans nous avertir) ; vers 4 heures du matin après avoir en vain attendu un retour d’appel de mes amis Messieurs Burrel et Reid, deux Amis de la Fédération jamaïcaine de football que nous avions alertés devant cette situation.

Prisonniers à l’Hôpital ou dans un bordel :
Le lendemain, c’était l’ouverture du Congrès de la Caribbean Football Union en présence du Ministre des Sports et de la Jeunesse de la Jamaïque, (une Dame aux belles manière qui essaya d’atténuer le forfait), du Maire de Montego Bay; dès la pause, j’attirai leur attention sur la nécessité d’offrir des conditions d’hospitalisation plus commodes à des athlètes de haut niveau et des Ambassadeurs de notre pays ; le Président de la Concacaf, organisa une réunion d’urgence et la Ministre décida de prendre le dossier en charge ; mieux elle nous accompagna à l’Hôtel des joueurs, se réunit avec eux, et dans un beau discours les rassura que leurs quatre compagnons allaient être déplacés dans un hôpital « new » avec une équipe médicale spécialement désignée pour être à leur service ; mieux, elle se rendit personnellement à la chambre de Monsieur Tavares et le rassura que ce qui avait été enregistré la veille était du passé et qu’elle allait personnellement l’accompagner dans sa voiture au nouveau centre médical, propos qui convainquirent le coach qui prit immédiatement ses bagages ; et descendit dans le lobby de l’Hôtel.

Des mensonges pour amadouer :
Le drame est qu’aucune des promesses ne fut suivie de concrétisation ; au contraire, peu après le départ de la Ministre qui s’excusa de devoir se déplacer pour une urgence au Parlement à Kingston, le Maire de Montego Bay, accompagné cette fois ci d’Hommes armés renforcés par des agents de sécurité menaçant de l’hôtel, accompagnant la même équipe médicale se présenta à l’Hôtel en annonçant que tout le groupe devait les suivre à l’hôpital ; il leur fut répliqué que c’était l’heure d’entrainement de la sélection, qu’on ne pouvait pas la modifier et qu’il fallait attendre leur retour pour le « follow‐up » médical ; ils empêchèrent de force l’équipe de monter dans l’autobus, et, la mort dans l’âme on persuada les joueurs d’accepter le court entretien dont on pensait qu’il allait être le plus bref possible pour partir à l’entrainement, le match du lendemain étant capital pour la qualification au 2ème tour.

La Ministre partie, la situation allait se dégrader malgré les efforts de Mme Jil Francisco, la Directrice de compétitions de la Concacaf, qui lutta pour freiner l’agressivité des « gorilles » de l’Hôtel et des hommes armés qui accompagnaient le Maire.

Où donc certains jeunes ont contacté la malaria imaginaire ? :
L’entretien se transforma en prison puisque après les contrôles de températures, il nous fut annoncé que neuf autres personnes ( les joueurs Benchi Estama, Clifford Nau, Jefferson Savey, Georges Kerlens, Edson Etienne, Renato Etienne, le team manager Jean Roland Dartiguenave, le responsable d’équipement Max Bien Aimé, un parent de joueurs vivant aux USA , M Anglade, et venu par hasard dans la salle et offrant ses services comme traducteur) furent déclarées avoir une température borderline donc « cataloguées malades » et donc doivent aussi aller en isolement à l’Hôpital ; on n’avait pas de choix tout en faisant remarquer que si la Jamaïque est un pays « malaria free », c ‘est à dire donc qu’il n’y a pas d’anophèle, le vecteur ici, comment donc des jeunes gens arrivés directement de France et des USA… Mais l’attitude n’était pas au dialogue et surtout « in jamaica we have our protocole » revint à chaque tentative pour comprendre ; et qui n’ont jamais laissé ce pays malgré tout on demanda des garanties sur la livraison à temps des résultats des tests de malaria effectués pour eux, et on nous promit de nous les délivrer dans 12 heures de temps, donc le lendemain à 3 heures du matin, un délai, que dans notre naïveté nous trouvions suffisant pour pouvoir jouer à temps le lendemain contre El Salvador; mais le ton et l’agressivité montèrent d’un cran car les jeunes ainsi que leurs dirigeants furent aussitôt cloitrés de force dans la salle de consultation(une discothèque vite désaffectée au « ground zero », au sous sol de l’Hôtel IBERO STAR» transformée en prison) ; des agents de sécurité de l’Hôtel et de la Mairie se postèrent et empêchèrent les « malades » de retourner dans leur chambre pour recueillir leurs effets personnels ou même se doucher ; le seul privilège qui leur fut laissé fut celui de la toilette, encore qu’ils étaient toujours flanqués de deux agents de sécurité, arme visible pour ceux de la Mairie, à la mine menaçante ; entre‐temps, les quatre jeunes à l’Hôpital envoyaient des SMS disant d’abord qu’ils n’avaient jamais changé de centre médical, , qu’on ne leur avait toujours pas permis de se doucher, de manger, incluant les deux déclarés « malades » la veille pour température « broder‐line » ; à noter que les résultats des tests effectués la veille depuis de 24 heures n’étaient pas toujours disponibles.

Jamais de résultats para cliniques ; des tests qui prennent plusieurs jours :
Pour les nouveaux « inculpés‐malades » heureusement, discrètement la Concacaf m’informa qu’ils étaient dans l’impossibilité de trouver des chambres d’Hôpital, et jusqu’à 8 heures les joueurs attendaient, Edson aussi.

Finalement on décida de l’isolement à l’Hôtel avec un nouveau rooming list ; les malades redistribués ensemble et interdits de sortir de leur chambre et les « jusque la non malades « ensemble », nous amenant à un mélange dans les mêmes chambres d’adultes et d’enfants.

On n’était pas au bout de nos peines , car la faim tenaillait ces jeunes malgré l’insistance de la Concacaf ; on décida alors d’appeler le Président Jack Warner qui allait repartir pour Port of Spain ; il nous rejoignit a l’Hôtel d’à coté vers ( 8 heures PM en compagnie du Capitaine Horrace Burrel, Président de la Fédération Jamaïcaine de football ; on commença une analyse froide de la situation et les déclarations de l’Officiel jamaïcain était que le Gouvernement jamaïcain était excédé ne voulait plus d’Haïti dans le tournoi sous prétexte que tous ils étaient malades et s’ils avaient un conseil à me donner c’était de repartir car le Premier Ministre jamaïcain allait mettre un avion à disposition des Haïtiens pour rentrer chez eux ; j’insistai alors sur notre détermination de jouer et que nous étions sûrs que tous les tests effectués sur les joueurs ( à part les deux qui avaient été réellement symptomatiques) pour la malaria allaient être négatifs et que nous serions en mesure de disposer de dix huit joueurs pour aligner une bonne équipe ; la mine que me fit le Président Warner et ses réflexions finales furent qu’il n’y aurait jamais de résultats de tests, et donc que cette quarantaine allait se poursuivre tant que nous serions en Jamaïque ; peu de temps après à l’étage de l’hôtel, que je qualifierais de réunion d’intimidation finale, le maire réunit moi‐même, les managers de l’hôtel, la Directrice de la Concacaf ; d’entrée il déclara qu’il avait décidé de « prendre une autre vitesse parce qu’il avait constaté que je ne voulais pas collaborer d’entrée il m’annonça que le Gouvernement jamaïcain n’avait pas trouvé l’avion de 30 places, mais plutôt un de 10 places et les premiers suspects devaient coûte que coûte laisser Montego Bay tôt le lendemain et tout de suite ; le manager de l’hôtel encore plus appuya , et menaçant, déclara qu’a partir de demain midi il n’accepterait plus personne dans son établissement.

Il n’était plus question donc de tests et de résultat ; l’équipe médicale était toujours là et ils restèrent muets lorsqu’on leur demanda les résultats déjà effectués ; Comprenant que l’étau se resserrant d’Heure en heure, le Maire nous jeta que demain matin il viendrait nous arracher de l’hôtel, la Concacaf nous conseilla, de garder les chambres et de n’ouvrir pour personne sous aucun prétexte ; à 6 heures du matin, un mail de Mme Francisco nous confirma que la Concacaf avait affrété un avion pour l’après midi.

Malgré le refus des joueurs « étrangers » on décida d’administrer une dose d’anti malarique à tous les Membres de la délégation ; les jeunes venus d’ailleurs demandèrent à en informer leurs parents, ce qui était pure perte ; c’était donc fini car on connait l’effet désastreux de la chloroquine sur les globules rouges, si importants pour l’état physique des athlètes.

Le mercredi 15, la Ministre revint pour arranger les modalités du voyage ; il fut décidé de garder en quarantaine les quatre qui devaient retourner dans leur territoire d’origine car ils n’avaient pas le droit de prendre un vol commercial, selon le fameux « protocole jamaïcain ; leur quarantaine continua jusque le jeudi et sous forte escorte ils furent conduits, à l’aéroport jusqu’à l’embarquement de l’avion ; Quand au groupe devant voyager vers Haïti, Un charter de Miami air nous recueillit à l’Aéroport ; on leur évita la dernière humiliation, celle de nous forcer à passer par une porte‐arrière de l’Hôtel ; rassemblant ce que nous avions come bravoure, j’ai décidé de braver les agents de sécurité pour franchir les lignes et sortir par la porte du lobby où nous étions arrivés.

CONCLUSIONS :

  • Nos jeunes étaient donc attendus : sans doute pour le cholera d’où la persécution médicale dont ils ont souffert quotidiennement ; naïvement et tous les jours, le Responsable du groupe pensait que c’était la norme dans ce pays alors que sur les 11 délégations seule Haïti était l’objet d’une telle surveillance ; dans leur aveuglement, ils n’ont pas pris la peine d’établir l’histoire des jeunes dans leur check up : ainsi ils auraient pu sans doute éviter d’y inclure des jeunes comme Anglade, Savey, Renato Etienne qui n’ont jamais voyagé en dehors de la France ou même Anglade et Nau qui ont laissé Haïti depuis longtemps.
  • Ils ne souhaitaient pas que nous soyons chez eux et comme ils n’avaient pas les moyens d’écourter notre séjour ils ont cherché à nous empêcher de jouer en réduisant notre effectif de joueur disponibles (nous avions après leur deuxième isolement 8 joueurs ; c’était si machiavélique qu’ils savaient que nous avions un expulsé, indisponible.)
  • Dès que l’heure du match contre le Salvador était dépassée, donc que nous étions éliminés par forfait « la quarantaine était relâchée » et les restrictions quasiment avaient disparu.
  • La preuve, les résultats des test de malaria effectués sur le 2ème groupe promis pour 12 heures de temps ne nous sont jamais parvenus jusqu’à aujourd’hui , 4 jours après notre retour en Haïti ainsi que le document promis pour prouver que c’est leur mesure de quarantaine qui a empêché l’équipe de disputer le tournoi et d’être contrainte au forfait.
  • En tant que Président de la FHF et de médecin officiel de l’équipe je n’ai jamais eu droit aux rapports des contrôles de température et même à la vérification des thermomètres sur les contrôles de température effectués.
  • Tous ces faits se sont déroulés en l’absence totale d’aucun représentant de la Fédération jamaïcaine de football, pourtant l’entité à laquelle l’organisation du tournoi a été effectuée
  • Haïti a été contrainte de laisser le pays parce que deux de ces joueurs ayant été malades, une bonne partie de son effectif « séquestré » en étant asymptomatique et diagnostiqué unilatéralement de température « border line » et avant même que les test de confirmation effectués ont été empêchés de jouer et sommés de laisser le territoire jamaïcain.

Au‐delà des faits probants, le plus difficile a été l’aspect répressif, agressif voire hostile de cette équipe médicale qui a harassé tous les jours une délégation de mineurs alors même que les autres délégations ont été autrement traitées, il ressort qu’il y avait prédisposition et agression psychologique sur les Ambassadeurs de notre pays. Nous remerçions Mme Jill FRANCISCO, Directrice des compétitions de la Concacaf en Jamaïque sans qui le traumatisme aurait été plus sévère.

http://www.haitilibre.com/article-2435-haiti-football-u17-scandale-a-la-jamaique-rapport-complet-de-la-fhf.html

Les commentaires sont fermés.