Depuis 16 ans, l’espace Senghor organise les Rencontres francophones destinées à promouvoir les littératures francophones et les cultures qu’elles expriment, dans une optique d’ouverture à l’autre et d’échanges. « Cette année, annonce Isabelle Lamy, la directrice de l’espace, c’est Haïti qui est l’invité d’honneur. »
Pour lancer ces rencontres, c’est Rodney Saint-Eloy, écrivain haïtien et directeur-éditeur de Mémoire d’encrier (Montréal) qui est venu pour répondre aux nombreuses questions de Bernard Magnier, animateur de cette soirée Latitudes. Rodney vit actuellement à Montréal mais sillonne les Caraïbes, l’Afrique et l’Europe pour faire découvrir les auteurs haïtiens.
Très vite, Rodney captive le public par ses propos. « En Haïti, le livre est partout. Chez ma grand-grand mère (arrière-grand-mère), les livres étaient présents. Elle me faisait lire et répéter des textes dès mon plus jeune âge. Ce n’est qu’après, vers mes 16-17 ans, que je me suis aperçu qu’elle ne savait pas lire… L’important c’est la présence du livre dans les familles. » Puis les échanges ont permis d’aller à la découverte de la littérature haïtienne, de ses auteurs. Une belle soirée conclue par une séance de dédicaces.
Samedi 19 mars, vernissage de « A deux mains l’instant ». Jimmy Apourou, d’origine guadeloupéenne, est plasticien et poète. Il aborde également l’émotion humaine par ses oeuvres mixtes où il marie les mots aux matières, aux formes et aux couleurs. « Avec lui, Elodie Barthélemy est une plasticienne de culture franco-haïtienne. » Son travail explore les liens à tisser entre les identités multiples, les rites de passage à réinventer. Il prend différentes formes : dessins, peinture, sculpture, installations… « A quatre mains, ils nous ouvrent les portes de leur humanité. » Toutes ces oeuvres seront à découvrir lors du vernissage ce samedi à partir de 17 h 30. L’exposition est en entrée libre jusqu’au 9 avril.
Source : http://www.ouest-france.fr
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