Avec Mèsi la vi, chanson qui annonça son 10e album, Quintessence, Émeline Michel nous a encore montré l’étendu de son talent le vendredi 22 Mars à Fokal.
Vraiment il n’y a plus rien à dire, elle est la reine de la chanson créole.
Accompagnée de James Germain, d’Annie Alerte Joseph et de ses musiciens, elle nous a offert une prestation à couper le souffle. Éblouis devant les variétés, les couleurs et la poésie qui circulent dans sa voix, bien que la salle fût pleine à craquer, on ne se sentait pas assez nombreux pour applaudir les talents qui défilaient devant nos yeux.
On a peut-être tort des fois de parler d’Ayiti sur le plan touristique, en ne mentionnant que nos plages, notre climat, notre sable et le soleil. La beauté D’Ayiti réside également dans la poésie, la peinture et la voix de nos artistes. Quintessence, qui traduit aussi la maturité de notre Diva, en est une preuve.
La voix de James Germain peut détourner les pas. «Se kòm si wap kouri kite peyi a epi ou tande vwa sa a, e menm kote a ou kase tèt tounen.» Celle d’Émeline exprime le chant des coqs, le bruit des vagues, la rosée du matin, le rêve d’un enfant, la joie d’une femme qui lutte, la nostalgie du pays et l’espoir d’une Ayiti meilleure. Tout un art.
Si les anciens peuvent se vanter d’avoir vécu au temps de Roger Colas, de Gérard Dupervil, de Ti Manno, etc, c’est une fierté pour la génération de 86, d’avoir connu la voix d’Émeline Michel.
Linsey E. Dorvil
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