Mardi, deux jours avant son intronisation sous la Coupole de l’Académie française, l’écrivain québécois d’origine haïtienne, Dany Laferrière a reçu au cours d’une cérémonie à la mairie de Paris, la traditionnelle épée d’académicien des mains de l’Académicien Jean d’Ormesson. Une épée créée par le sculpteur haïtien Patrick Vilaire pour qui cette épée n’est pas une arme mais une plume..
« Si je suis né en Haïti, je suis né écrivain au Québec. Si Port au Prince doit m’armer, c’est à Montréal de m’habiller […] » a déclaré Dany Lafferière en recevant son épée d’Académicien.
Jean d’Ormesson s’adressant à Dany a déclaré « J’ai eu pour toi une espèce de coup de foudre d’amitié. J’aime beaucoup que soient représentées à l’académie toutes les nuances du spectre littéraire. Il est plus facile de faire entrer une femme à L’Académie française qu’un Haïtien. Assoiffée de modernité, l’Académie française s’est jetée sur toi. L’académie est une famille, naturellement on se déteste entre nous [rires], il faut que tu commences à connaître les rites de cette extraordinaire maison »
« Je n’entre pas en tant que québécois ni haïtien, j’entre en tant qu’écrivain, par contre le lieu est incontournable ce sont ces régions, qui dans le cas d’Haïti a fondé ma sensibilité, c’est avec les descriptions, les souvenirs, ma mémoire haïtienne, que j’ai écris un grand nombre de mes livres ; mais c’est aussi le Québec, qui m’a apportée, les gens et les institutions qui ont permit que mes livres soient diffusés […] » a déclaré Dany Laferrière.
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