Il existe en Haïti une tradition picturale et iconographique populaire et contemporaine inédite. Elle s’illustre dans les rues, à travers les publicités peintes à la main, sur les tap-tap et les bus ornés d’une imagerie religieuse, politique ou culturelle. Ces expressions populaires puisent leurs racines dans l’iconographie vaudou comme dans les courants internationalement plébiscités de la peinture haïtienne. Elles constituent l’essence même d’une culture visuelle urbaine typique, encore peu reconnue sur le plan institutionnel.
C’est dans cette optique que l’Institut français en Haïti a imaginé le projet « Street-art, redessiner les espaces communs ». Un projet inauguré fin mai, déployé sur plusieurs axes qui a accueilli en résidence, l’artiste français Bault pour travailler deux semaines durant sur des fresques collaboratives, aux côtés d’artistes haïtiens.
De ce projet sont nées plusieurs peintures murales ; la première, monumentale, s’étend sur le pourtour de l’Institut français et interpelle la curiosité de tout un chacun. Les animaux hybrides de Bault s’imbriquent dans les formes géométriques du peintre haïtien Joseph Eddy Pierre, alias « 1+1= 0 », sur une gamme d’aplats haute en couleurs. Le Centre d’Art a lui aussi fait peau neuve en accueillant deux œuvres de Bault, dont l’une en collaboration avec l’artiste Pascale Monnin, représentant un crocodile imaginaire chevauché par deux enfant
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