DMKV: Bolero de Maurice Ravel

DIMANCHE MATIN AVEC KESNEL VERTIL

Imaginons une musique qui soit à la fois, non par séquences ou des moments précis, mais dans toute son intégralité, classée dans les catégories suivantes, répondant à tous les critères de sélection:

  • Musique Symphonique Classique eu égard à toutes les définitions et interprétations du concept.
  • Une Marche Militaire, par la régularité d’un rythmique austère qui invite à la cadence martiale.
  • Une Marche Nuptiale, où la symphonie charpentée sur un jeu de percussion régulier suggère les pas sublimes de la circonstance.
  • Une Musique de Jazz, avec les variations mélodiques sur un support d’accompagnement afro.
  • Une Musique de Valse Classique, parfaitement adaptée à la chorégraphie du genre.Une Musique de Tango, alliant la virilité de la démarche à la grâce de la mélodie.
  • Une Musique de Rumba, où le ” Quick-quick-slow” identitaire est prêt à tronçonner la pièce sur tout son développement.
  • Une Musique de Yanvalou, dans laquelle le déhanchement ferait voir les notes sous-entendues.
  • Une Musique de Boléro Cubain, avec toutes ses spécifications.
  • Une Musique de Boléro de l’Andalousie, en Espagne, où le danseur exécute des mouvements reproduisant ceux du Matador. L’œuvre a été commandée précisément dans cette perspective.

Imaginons encore cette musique constituée d’une mélodie de moins d’une minute, reprise une vingtaine de fois, avec le grand défi qu’elle ne soit pas lassante.

Le compositeur a gagné le pari par l’initiation de chacune des séquences identiques par une note grandissante qui met chacune d’elle sur un plan séparé. De plus, la musique débute très discrètement et évolue avec une énergie et une fermeté dans un crescendo permanent.

Ce tour de génie est réalisé par le compositeur classique Maurice Ravel dans une œuvre immortelle: “Boléro”.

Le conducteur Roumain Sergiu Celibidache fait voir la progression de la pièce et nous transporte à la corrida. (La vidéo est très expressive).

En dessert à ce plat époustouflant, nous écoutons la majestueuse chanteuse Béninoise Angélique Kidjo accompagnée du talentueux Branford Marsalis.

Kesnel Vertil
“La seule histoire d’amour que j’ai jamais eue a été avec la musique”.
Maurice Ravel.-

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