Ciné-Musique avec Kesnel Vertil
Dans les relations de symbiose entre la musique et le film, on peut se demander quelle entité entraîne ou favorise l’autre. Dans le cas du film français “La Boum”, sorti en 1980, l’attraction principale se fait par la musique.
Les réalisateurs du films se trouvent confrontés à la contrainte du budget quant au choix de tubes en vogue pour sa pleine réussite. Les droits d’auteurs de ces compositions sont prohibitifs. Ils envisagent une alternative intelligente: Ils font appel à un compositeur classique Roumain, Vladimir Cosma, peu connu dans l’industrie de la chanson, pour réaliser tout le support musical du film.
Vladimir Cosma, n’ayant jamais écrit une chanson, s’inspire de la structure de “Honesty” de Billy Joel pour composer le slow principal. Il fait le choix d’un chanteur tout aussi anonyme, avec les critères d’un timbre de voix doux, neutre et velouté, à la Michael Franks.
Par la suite il fera la déclaration suivante: “J’ai composé “Reality” un matin avant d’aller à la plage. Les paroles sont en Anglais et la voix celle d’un chanteur inconnu. C’était exprès pour que le public n’y fasse pas attention”.
Le succès de la musique de ce film fut retentissant, au-delà de toute projection. Dans certains pays, ils ont même mis en œuvre le marketing de faire précéder la musique au film. Elle a attiré un gros public dans les salles de cinéma, pour un scénario peu intéressant.
Nous allons marcher sur les pas de Vladimir Cosma, avec l’apéro “Honesty” de Billy Joel, suivi du délice “Reality”, avec la voix de Richard Sanderson.
Kesnel Vertil
“La bonne musique de film, c’est de la bonne musique tout court, celle qui doit pouvoir s’écouter sans images”.
Vladimir Cosma.-
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