DIMANCHE MATIN AVEC KESNEL VERTIL
Je suis toujours fasciné par l’habileté avec laquelle les fillettes font leur entrée dans les “Double Dutch”, ces sauts à deux cordes, chacune tournant dans le sens opposé à l’autre. Elles jugent du moment idéal de passer sous la voûte des cordes tournantes, en toute souplesse et de continuer à éviter tout contact par un jeu des pieds astucieux. Tout comme le souple merging de deux musiques, c’est de la synchronisation dans la perfection.
Fermons un peu la parenthèse.
Lorsque en 2011, Adele, jeune Anglaise de 23 ans, lance “Rolling In The Deep”, elle nous traîne au tout début sur la fausse piste du Rock. On croit entendre du Pink Floyd. On sent ensuite une odeur blackish prédominente qui nous ramène à l’ère du Soul. Elle-même classe cette musique dans la catégorie des Blues-Gospel-Disco.
La Reine du Soul, Aretha Franklin, âgée de 69 ans à ce moment (Tiens tiens! exactement trois fois l’âge de la nouvelle étoile), a dû reconnaître son sang dans cette composition. Elle a eu le fairplay de l’introduire dans son prestigieux répertoire. Elle lui infuse le sel du Soul à plus forte dose, comme pour la rapatrier de Tottenham du Nord de l’Angleterre qui a vu naître Adele à son Deep South américain. Une quarantaine d’années plus tôt, elle avait marqué du sceau de son prestigieux nom une composition de Marvin Gaye, reprise avec maestria par Diana Ross: “Ain’t No Mountain High Enough”.
Je suis fasciné par l’habileté avec laquelle Aretha Franklin fait entrer le grand classique “Ain’t No Mountain High Enough” sous la voûte de “Rolling In The Deep” en toute souplesse, par un jeu de voix astucieux. Tout comme l’entrée d’une fillette dans un double dutch, c’est de la synchronisation dans la perfection.
Kesnel Vertil
“La musique offre beaucoup d’émotions, elle vous transporte. Elle a cette faculté de remonter le temps, d’aller chercher vos souvenirs. La musique est encourageante, elle renforce”.
Aretha Franklin.-
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