L’étymologie du mot “passion” nous renvoie au Latin “passio” qui lui-même dérive du Grec “pathos” qui signifie “souffrance”. La passion qui nous anime dans cet espace-musique est paradoxalement issue de sentiments de douleurs psychiques vu leur intensité. Eh oui, un cœur qui aime est un cœur qui souffre.
La Passion qui nous intéresse ce matin, dans cette période du Carême, est celle du Christ. Elle s’écrit avec un “P” majuscule. Une Passion rapportée à la situation actuelle du pays, pour en faire une adaptation, une certaine analogie que nous utilisons souvent dans cette rubrique.
Andrew Lloyd Webber (celui-là est souvent mis à l’honneur ici) et Tim Rice ont produit en 1971 un album de musique Rock autour de la Passion du Christ, “Jesus Christ Superstar”. Quelque temps plus tard, il est transporté sur les planches de Broadway et son succès grandissant l’a projeté sur le grand écran.
Les réalisateurs du projet ont gagné le pari d’intéresser tous les courants de pensée sans remettre en question les dogmes et les religions. Le projecteur est resté braqué sur l’Homme-Jésus, dans uniquement son appartenance à notre espèce terrestre. Un personnage qui appartient au patrimoine de l’humanité et dont l’enseignement et la philosophie sont un héritage légué à tous. Je m’abstiens ici de parler de son évangile pour éviter de déborder du cadre fixé par les concepteurs du projet.
Les faits relatés dans ce livre d’Histoire qu’est la Bible ont été systématiquement reproduits. Les acteurs ont séjourné sur les sites historiques de Gethsémani, du Jardin des Oliviers, du Golgotha pour tenter de revivre les grands moments et mieux transmettre leurs émotions et sentiments aux spectateurs. Notons que la plupart des contemporains de Jésus le considéraient comme un homme ordinaire, mieux connu comme le fils du charpentier, “ti gason bòs Jozèf-la”, comme on aurait dit chez nous.
La musique “Jesus Christ Superstar” aborde le personnage par des questionnements qui indiquent la curiosité et l’humilité, à travers la voix du chanteur et acteur Anglais Murray Head: “Who are you? What have you sacrificed?”
Nous retenons une autre célèbre composition du film: “I Don’t Know How To Love Him”. La version française est mieux connue chez nous, avec la voix de Anne Marie David. Elle est devenue “La Chanson De Marie Madeleine”.
Kesnel Vertil
“La musique a été donnée par Dieu pour faire marcher ses desseins”.
Bruce R. McConkie.-
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