Leon Dimanche et Brook Benton

Vers l’âge de dix ans, les enfants des années 70 ont commencé à faire leurs choix, sortant du carcan de la génération précédente des ballades de Gérard Dupervil et de Raoul Guillaume. Le relais était assuré par les boléros des Ambassadeurs, des Fantaisistes de Carrefour, des Lionceaux des Cayes dans des airs d’une forme déjà plus moderne . Léon Dimanche, le chanteur-guitariste de ce dernier groupe était porté sous les feux de la célébrité en solo. Sa voix et ses poésies ont charmé les mélomanes de divers âges.

La musique de Léon Dimanche fut pour moi un tremplin vers le fameux chanteur Afro-américain Brook Benton.

J’ai noté de grandes similarités entre les deux baritones:

Ils chantent tous deux des ballades dans un romantisme qui fait rêver. La basse, mise au premier plan, sert d’encadrement à la mélodie. Les chœurs d’hommes, en ténor, qui les accompagnent lancent de temps à autre des doo-wap en support aux délices vocales. Les deux artistes s’amusent, par instants, à faire bomber leurs voix dans un excès de basse.

En écoutant “Nostalgie” et “It’s Just A Matter Of Time”, on sent la même structure, le même parfum. “Bon Voyage” et “So Close” font tous deux paver la route vers des avenues plus nobles par, d’une part, les habiles variations au saxophone d’un Lionceau et, d’autre part, du cool rythmique en Jazzette de Brook.

J’avais appris, à la radio, la mort de Brook Benton en 1988 lorsque je vivais à New York. Je n’avais pas su plus tôt qu’il était encore vivant, et qu’avant sa mort, il chantait encore dans des cafés de Queens où il habitait. Je garderai toujours le regret de ne l’avoir pas rencontré, ou tout au moins, vu sur scène.

Kesnel Vertil
“J’ai une thérapeute. Elle s’appelle musique”.
Coralie Gallant.-

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