Mon piano favori est clair et distinct, fluide et d’écoute facile. Une clarté dans une musique aérée où on semble voir les sons multicolores éparpillés comme des paillettes en arc-en-ciel. Une fluidité dénotant d’un doigté expert pour une délectation toujours grandissante. Une musique de compagnie agréable, easy listening, à la portée de tous les auditoires de bonne volonté.
Eu égard à ces critères, je place trois pianistes sur un podium d’un seul palier. La classification qui va suivre tient compte d’une énumération sur une base alphabétique.
David Benoît joue un piano d’une limpidité de cristal. La musique “Every Step Of The Way” entre par vos sens dès la première audition et vous ne voulez pas qu’elle s’arrête.
Dave Grusin est un génie du clavier, expert des effets spéciaux du synthesizer et grand compositeur des bandes sonores du cinéma, notamment les logos d’introduction de TriStar Pictures et de Columbia Pictures Television. La musique “Mountain Dance”, publiée en 1979, est une merveille où son piano se faufile à travers les balises de la basse du virtuose Marcus Miller et du jeu de batteries de Harvey Mason. Il offre un savoureux dialogue entre des claviers de sons différents.
Réginald Policard jongle avec aisance du Compas à d’autres genres, d’un talent qui le classe bien au Crossover. Ses albums solo, hors du Caribbean Sextet, compilent des œuvres de très haut niveau. Sa composition “Coup De Foudre” suscite votre volupté dès les premières notes. Le piano y est subtil et discret par un fairplay où la guitare conduit le show dans un style qui rappelle la touche de Earl Klugh. Le solo du piano, encore sur la pointe des pieds (que dis-je?, la pointe des doigts), est un délice qui vous transporte vers un univers d’extase.
Kesnel Vertil
“Ma musique parle à tout le monde”.
Réginald Policard.-
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