“Vle pa vle,
Seren pa janm jwenn ak lawouze.
Woy! Solèy leve,
Ma kafe gentan fin jete,
Vle pa vle,
Ou paka rete,
Woy!
Map konte mouch kape vole,
Woy!
Chita ape dodinen,
Ap gade tan kape pase”.
Comme dans ce premier couplet de “Mete Gason Sou Ou” du groupe Caribbean Sextet, les textes font gicler une langue créole châtiée, imagée, succulente et truffée de nos sages proverbes.
Sa musique sort de l’ordinaire de par son rythme saccadé par, d’abord, l’effet de la guitare gragée en permanence et sa volonté d’une constante progression, avec de séduisantes variations en solo. Un Compas de Jazz qui se chante, se danse et qu’on se plaît à écouter.
La voix de Lionel Benjamin apporte un majestueux complément à celle de Boulo Valcourt dans la musique “Wale”. Le refrain suivant est digne d’un savoureux Rara de Léogâne ou d’un bann a pye entraînant qui se chante les mains en l’air:
“Woo, woo, woy
Ti poul-la chape woy
Malfini nan dlo
An nou jete dlo”.
Une amie a récemment mentionné une musique “La Forte Dose” en écrivant les paroles sur notre groupe WhatsApp. En fait, je tiens à préciser à Wilmine, que le titre du morceau est plutôt “Sans Modestie”.
“On séduit les femmes à notre façon
Parce que, paraît-il, nous?sommes beaux garçons
Nous nous faisons une réputation dans le monde
Toto, sans nous autres, ne vaut pas grand-chose
Tandis que Régi, c’est tout autre chose
Caribbean, c’est une forte dose
Quelle affaire!”
Une conversation se déroule d’abord en solos entre le keyboard et la guitare. Puis les vents prennent la relève et font souffler de temps à autre un léger relent de “I Will Survive” de Gloria Gaynor qui a, d’ailleurs, fait l’objet d’une totale réussite dans un autre album.
Que de bons souvenirs à l’Auberge, à Kenscoff!
Kesnel Vertil
“Mizik fèm santim anfòm, depim fèmen jem mwen lache kòm”.
Caribbean Sextet.-
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