Les premières notions que j’ai apprises dans mes cours de chant concernent la respiration: comment remplir ses poumons et relâcher l’air emmagasiné dans les meilleures conditions.
Le chanteur Bill Withers a dû maîtriser cette pratique pour avoir battu le record du son le plus long, également soutenu, sans reprendre son souffle, dans la musique “Ain’t No Sunshine” de son premier album, sorti en 1971. Il a tenu le “I know, I know, I know…” durant 15 secondes. En 1977, il est monté d’un cran, à 18 secondes, dans la musique “Lovely Day”. D’autres chanteurs ont largement dépassé ces limites depuis.
Si vous croyez que 15 secondes, ce n’est pas grand chose, je vous invite à faire un petit test.
En 1980, Bill Withers atteint son apogée avec la chanson “Just The Two Of Us”. La participation de Grover Washington à ce projet lui a valu cette grande reconnaissance.
Grover Washington est considéré comme le Father of Smooth Jazz. Ce sub-genre du début des années 80 côtoie le easy listening, avec un accès à un public moins exigeant. Cette époque a succédé à la génération du Funky Jazz où la musique dépassait le seuil des hôchements de tête et des tapotements de la main. Ces mouvements plutôt sobres s’emplifient pour aller jusqu’à la danse.
La version de “Just The Two Of Us” du groupe HSCC (Hindley Street Country Club) assure une excellente liaison entre les deux courants. La saveur Funky est accentuée par le rythmique et la répétition de la phrase de base plus marqués.
La fin des années 70 est marquée par la constante complicité de l’équipe de Grover Washington, Bob James, Hubert Laws, Eric Gale, Ralph McDonald, Phil Upchurch, Harvey Mason…
C’est toujours avec du bonheur que j’écoute “Mr Magic” et sa jumelle “Black Frost” qui semble toujours la suivre. Dès la fin de la première, on commence à fredonner la suivante.
Kesnel Vertil
“La musique est la forme de magie la plus forte”.
Marilyn Manson.-
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