MUSIQUE. Musique: Nouvel album et tournée pour Malavoi

Le groupe martiniquais Malavoi, sorti depuis deux ans d’un long sommeil, publie “Pèp La” chez Aztec Musique, son premier album studio depuis dix ans.

Il sera en tournée en France en décembre, avec trois concerts à Paris les 4, 5 (complets) et 6 décembre, au New Morning.

Emmené par le chanteur Ralph Thamar, l’un de ses membres d’origine, principal instigateur de la renaissance du groupe, Malavoi sera ensuite à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) le 8, Marseille (Bouches-du-Rhône) le 10, Lyon (Rhône) le 11 et Les Mureaux (Yvelines) le 12.

Depuis les années 70
On retrouve sur “Pèp La” ce qui fait la spécificité d’un groupe dont l’origine remonte aux années 70 : des biguines chaloupées et élégantes, avec la sophistication d’une section étoffée de cordes sur une solide base rythmique.
Le violoniste “Mano” Césaire est l’initiateur de ce groupe né de la réunion d’une bande d’amis. Instituteurs ou enseignants, musiciens semi-professionnels du quartier de Terre-Sainville à Fort-de-France, ils jouent sous le nom de “Merry Lads” dans les années 70 avant d’opter en 1979 pour Malavoi , le nom d’une variété de canne à sucre.

Son ambition : remettre au goût du jour les vieilles musiques afro-européennes, biguines, mazurkas, réjanes, au moment où les Antillais sont branchés sur les musiques cubaines et haïtiennes.
Très en vogue à la fin du 19e siècle à Saint-Pierre, à l’époque l’une des grandes villes des Caraïbes, ces musiques le seront aussi à Paris dans les années 20/30, notamment avec le Bal Nègre et des musiciens comme le clarinettiste Stellio.

Une popularité intacte
Quant au format qu’adopte Malavoi , avec une section de cordes, il s’inspire de celui des charangas cubaines, un peu à l’image de l’Orquesta Aragon.
La spécificité de Malavoi est d’apporter à ces musiques et rythmes anciens un élan nouveau, la sophistication des cordes, le phrasé jazz du piano, et la couleur des musiques afro-cubaines (son, boléros, salsa…).

Des ingrédients qui sont toujours aujourd’hui ceux de Malavoi. Si la section de cordes et les choeurs ont été entièrement renouvelés, demeurent quatre membres d’origine d’un groupe très populaire aux Antilles, qui n’est toujours pas professionnel : Ralph Thamar, le batteur Denis Dantin, le bassiste Jean-Marc Albicy, le percussionniste Nicol Bernard.
Toujours là également, José Privat, qui eut la lourde tâche de succéder au piano à Paulo Rosine, décédé en 1993 et qui était, avec “Mano” Césaire, l’âme du groupe.

source :  Rfo.fr

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