DMKV: Choix et styles surprenants

L’Anglais américain, comme toute autre langue, se parle avec divers accents, intonations et autres spécificités eu égard à des facteurs sociaux, éthniques, géographiques et autres. La musique suit quelque peu ce schéma d’appartenance à divers groupes et catégories. On reconnaît ainsi aisément un chanteur Blanc ou Afro à son style. Eh non, pas toujours! La musique, de par son universalité, est cloisonnée, des fois, par des frontières perméables.

Nous allons écouter des chanteurs qui trompent de par leurs voix et leurs choix de styles.
Le Caucasien Bobby Caldwell était très connu chez nous dans les années 70, dans le public de Jazz easy listening. Sa voix et sa musique se rapprochaient de celles des chanteurs Noirs comme George Benson, James Ingram ou Al Jarreau. On se souvient certainement de son titre très populaire “What You Won’t Do For Love”.

Par contre, un chanteur Afro-américain de Country Music comme Charley Pride nous rappelle un hillbilly des états du Sud, facilement identifiable à la couleur de son cou.

Le groupe Disco de Hialeah, Floride, K.C. And The Sunshine Band, du nom du band leader Blanc Harry Wayne CASEY joue une musique identique à celle des O’Jays ou de Sisters Sledge. Les succès les plus en vogue étaient “That’s The Way”, “Shake Your Booty”.

La chanteuse Blanche Diane Schuur étonne et détonne, par rapport à son appartenance raciale. Une bonne occasion d’écouter cette pianiste aveugle de naissance dans un style profondément blackish. Son timbre de voix est identique à celui de Ella Fitzgerald ou de Dianah Washington. Son interprétation de “New York State Of Mind” m’a forcé à ne plus écouter la version originale de Billy Joel. Rappelons qu’il a composé cette musique en quinze minutes pendant qu’il était à bord d’un bus de la compagnie de transport GREYHOUND à New York City.

Diane Shuur nous sert la cerise sur le gâteau par sa voix envoûtante et lorsqu’elle s’arrête, le délice continue avec le saxophone de l’incomparable Stan Getz, un mousquetaire du groupe de João Gilberto et Antonio Carlos Jobim, dans cette musique ponctuée délicieusement par un jeu de percussion au-delà de l’extraordinaire.

Kesnel Vertil

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